Appel à communicationLe colloque international de l’AFDECE 2024 s’inscrit dans le prolongement de ceux de 2023 et 2022 (IFASIC, Kinshasa, août 2023, et Université de La Havane, octobre 2022) qui s’intéressaient à la question de l’éducation en contexte de crise, aux inégalités en éducation dans le Monde et aux actions à mettre en place pour les réduire. Il s’agissait d’étudier les inégalités entre les pays du Nord et les pays du Sud devant l’éducation, les inégalités sociales, les inégalités ethniques, les inégalités liées au sexe, les inégalités spatiales, les inégalités liées au handicap, les inégalités devant la langue maternelle ou les langues étrangères, les inégalités devant les technologies de l’information, du numérique et de l’informatique... Dans le suivi de cette réflexion, le 20ème colloque de l'AFDECE s’intéresse à la manière dont ces questions peuvent être prises en charge, conjointement, par les chercheurs, les acteurs de terrain et les décideurs, pour une meilleure résolution des problèmes et une meilleure adaptation aux différents contextes. Partant du postulat que l’Education doit être un bien commun à l’Humanité, nous nous poserons la question centrale suivante : Comment permettre à toutes les citoyennes et tous les citoyens de la planète d’avoir accès de façon équitable à l’Education? Aujourd’hui, la planète est malade, victime des mauvais traitements que nous lui faisons subir, avec pour conséquences de cette inconscience humaine, le réchauffement climatique et la désertification de certaines parties du monde, ce qui entraîne la fuite inexorable de leurs populations vers des contrées plus hospitalières, au moins du point de vue climatique. Aujourd’hui, la planète vit une disparité criante en termes de distribution des richesses et d’accès au bien-être. Continuerons-nous longtemps à accepter qu’1% des humains détienne la moitié des richesses et que les 20% les plus riches possèdent 95% du patrimoine mondial? Cette mauvaise gestion de la planète a pour conséquence la faim, les migrations... et les pandémies qui aggravent les inégalités sociales. Et que dire des guerres qui viennent encore s’ajouter à ce tableau apocalyptique ? L’éducation a un rôle central à jouer dans ces contextes de crise. Que faire pour que tous les jeunes humains aient droit à une éducation de qualité, pour que les 244 millions d’enfants non scolarisés dans le monde (UNESCO) fréquentent l’école? Que faire pour réduire “la pauvreté des apprentissages” (cf. indicateur 4.1.1. de l’ISU-UNESCO) qui a augmenté d’un tiers en dix ans dans les pays du Sud ? Pourrons-nous accepter encore longtemps qu’aujourd’hui, dans le monde, 70% des élèves de 10 ans soient incapables de lire un texte simple ? Mais ce constant, flagrant dans les pays du Sud, ne l’est-il pas aussi dans certains pays du Nord où se côtoient des populations d’élèves très hétérogènes du point de vue de leurs espérances sociales ? Comment gérer l’Education dans le contexte de crise que nous vivons actuellement, sans une meilleure gestion politique de ces problèmes au niveau mondial et au niveau local ? Comment réduire les inégalités criantes en matière de ressources économiques et en matière d’éducation pour que tous nos enfants puissent avoir accès à une éducation de qualité ? Que faire pour que tous les groupes ethniques bénéficient d’une éducation de qualité ? Comment réduire les inégalités qui apparaissent de façon criante dans les résultats scolaires des élèves appartenant à différents groupes ethniques ? Quelles politiques éducatives mettre en œuvre pour réduire les inégalités linguistiques ? Faut-il développer les scolarisations bi-plurilingues –ou les généraliser quand elles existent -, pour renforcer les compétences linguistiques en langue maternelle et dans la langue d’enseignement quand celle-ci n’est pas la langue maternelle ? Quelles politiques éducatives mettre en œuvre pour donner, enfin, aux filles et aux garçons de cette planète, la même espérance sociale, qui commence par la confiance en soi, pour permettre aux filles de ne pas s’auto-éliminer (Bourdieu), et pour donner à tous les mêmes chances de réussite sociale ? Comment donner aux enfants en situation de handicap une éducation qui corresponde à leurs besoins spécifiques ? L’éducation en milieu scolaire permet-elle toujours de répondre à leurs besoins, quel que soit le handicap ? Comment faire en sorte que le droit universel au numérique devienne une réalité en termes d’infrastructures, d’équipements, de ressources et d’usages, notamment au service de l’éducation, de la formation et des apprentissages ? Comment revisiter et transformer nos systèmes éducatifs pour les adapter au monde de demain ? Ces questions seront posées lors du 20ème colloque de l’AFDECE qui se tiendra à l'INSPE de Cayenne, du 15 au 18 janvier 2025. Le cadre comparatiste établi par l’AFDECE, ainsi que la perspective interculturelle de ce 20ème colloque, offrent un terrain particulièrement propice à des échanges rigoureux et constructifs autour de notre thème. Ces échanges devraient déboucher sur des propositions d’actions concrètes. Ce colloque concerne chercheurs, décideurs, acteurs de terrain, formateurs et enseignants. Lors de la clôture du colloque, le prix Dominique Groux de la meilleure thèse en éducation comparée, publiée en français en 2023- 2024, sera décerné. MODALITÉS D’ORGANISATION Le travail du colloque sera organisé de la façon suivante : Des séances plénières, sous forme de conférences et de tables rondes suivies de débats ; Des communications en ateliers thématiques sous la forme de présentations individuelles, effectuées sur la base de propositions de contributions acceptées par un comité scientifique. Six ateliers thématiques : Axe 1 : Travailler ensemble : chercheurs, acteurs de terrain, décideurs au service d’une éducation de qualité pour tous Axe 2 : Une éducation de qualité pour tous, quelles que soient leurs appartenances ethniques Axe 3 : Une éducation de qualité pour tous les élèves, quel que soit leur sexe : En juillet 2015, lors du 12ème colloque de l’AFDECE, Roger Establet (Allez, les filles !, avec Christian Baudelot, 1992), faisait le constat suivant : « la montée des filles continue (...) les progrès sont d’autant plus sensibles que les pays sont plus riches. (...) ; les inégalités d’orientation freinent la montée des filles (...) ; il existe une inégalité de traitement de la qualification scolaire sur le marché du travail et une inégalité de rémunération ». Il faisait remarquer que l’organisation sociale évoluait très lentement : « d’une part, les entreprises ne reconnaissent pas à leur juste valeur les compétences féminines ; d’autre part, la famille assigne toujours le travail domestique à la femme, qu’elle exerce une activité ou non ». Il ajoutait : « les garçons possèdent de redoutables atouts : une confiance en soi très solide qui leur permet d’afficher des ambitions supérieures à celles des filles ». Ce constat est toujours valable en 2023. Comment l’action conjointe entre chercheurs, acteurs de terrain et politiques peut-elle être déterminante pour une éducation de qualité inclusive pour les filles et les garçons ? Comment agir conjointement sur les manuels scolaires en excluant les représentations genrées ? Comment modifier les représentations genrées qui induisent l’orientation scolaire ? Comment donner aux filles la même confiance en soi que celle dont bénéficient les garçons ? Et ce, à l’école et dans la famille ?... Comment modifier les représentations sociales sur les garçons et sur les filles pour donner les mêmes chances de réussite aux filles qu’aux garçons ? Axe 4 : Une éducation de qualité pour les élèves en situation de handicap, adaptée à leurs besoins spécifiques. Etat des lieux de l’inclusion : les réussites ? Les échecs ? Capacité de l’école à y répondre ? Coopération réelle des enseignants avec les représentants du médico-social ? Aménagement d’horaires ? Enseignants abandonnés à des missions lourdes et compliquées ? Quelles propositions pour améliorer la situation ? Pour proposer la meilleure forme d’éducation possible en fonction du handicap? L’école peut-elle vraiment accueillir tous les enfants en situation de handicap ? Axe 5 : Droit universel au numérique. Comment faire en sorte que le droit au numérique devienne une réalité en termes d’infrastructures, d’équipements, de ressources et d’usages, notamment au service de l’éducation, de la formation et des apprentissages ? Axe 6 : Adaptation des systèmes éducatifs au monde de demain : Comment revisiter et transformer nos systèmes éducatifs pour les adapter au monde de demain ? Comment faire en sorte que chercheurs, acteurs de terrain et décideurs travaillent ensemble au service d’une éducation de qualité pour tous ?
Vous pouvez proposer une communication jusqu’au 31 août 2024.
Réponse aux propositions : 30 septembre 2024
Clôture des inscriptions : 15 décembre 2024 ********************************************************************************************************************************************* PRIX DE THÈSE : Prix Dominique Groux pour l’éducation comparée
L’Association Française d’Education Comparée et des Echanges (AFDECE) et La Revue Française d’Education Comparée décernent un prix destiné à distinguer une thèse soutenue en 2023 ou 2024 et apportant une contribution majeure en éducation comparée. La thèse sera publiée dans la Collection « Education Comparée » chez L’Harmattan et présentée dans La Revue Française d’Education Comparée, revue classée revue scientifique par l’HCERES.Le prix sera décerné lors du 20ème colloque de l’AFDECE. Les candidatures doivent être envoyées à l’adresse : info@afdece.com avant le : 1er novembre 2024.
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